SMAshIng

Un usage adapté des médias sociaux donne la possibilité aux entreprises d'améliorer et accélérer leurs processus d'innovation. En permettant d'accéder aux idées d'une communauté élargie, en facilitant la collaboration et l'idéation, ces nouveaux outils sont sources de réelles opportunités. Le projet SMAshIng entend ainsi identifier les bonnes pratiques, les moyens de générer de la valeur mais aussi les impacts relatifs à l'usage des médias sociaux au sein de l'organisation.

INSPIRATION

D'un côté, l'utilisation des réseaux sociaux dans la sphère privée est largement répandue, de l'autre les entreprises peinent encore à intégrer les possibilités offertes par les médias sociaux au niveau de leurs processus organisationnels alors même que leurs départements marketing ont pris conscience de l'opportunité d'investir dans ces canaux de communication. " Derrière une utilisation adaptée de ces nouveaux outils, l'entreprise peut accéder à de nouvelles ressources, et profiter notamment de processus d'innovation ouverte ", explique Pierre-Jean Barlatier, chercheur au LIST. Les médias sociaux peuvent être envisagés comme des plate-formes d'idéation internes ou même ouvertes vers l'extérieur. Le concept de crowdsourcing consiste en un appel au plus grand nombre, via ces nouveaux outils notamment, pour trouver de nouvelles idées. Des entreprises comme LEGO ou Procter & Gamble, entre autres exemples, ont apprivoisé ces nouveaux concepts, les ont mis en œuvre, pour innover en impliquant une communauté élargie.

INNOVATION

Le projet SMAshIng, cofinancé par le Fonds National de la Recherche (FNR) dans le cadre d'un programme international, en partenariat avec le Fonds National Suisse (FNS), vise l'étude des opportunités offertes par l'utilisation des médias sociaux en matière d'innovation à l'échelle de l'entreprise. " Profiter de ces opportunités implique de procéder à un certain nombre de changements au niveau de l'organisation. Il faut disposer d'une bonne appréhension du nouveau processus d'innovation, pouvoir le contrôler, en maîtriser les ouvertures et les fermetures ", explique Pierre-Jean Barlatier. Les médias sociaux permettent aussi à l'entreprise de s'ouvrir vers l'extérieur. " Grâce à eux, elles peuvent désormais accéder à des ressources complémentairesqui ne se trouvent pas forcément à l'intérieur de l'entreprise, poursuit Pierre-Jean Barlatier. Les inquiétudes, elles, sont relatives à la perte du contrôle de l'information et de la connaissance. " En partant d'études de cas d'initiatives réussies en la matière, l'objectif du projet de recherche est d'identifier les bonnes pratiques mais aussi d'évaluer les enjeux organisationnels qu'implique une bonne utilisation des médias sociaux, les changements induits au niveau des processus d'innovation, ainsi que des opportunités qui y sont liées. SMAshIng s'intéresse donc de près aux processus d'open-innovation afin d'aider les entreprises à les mettre en œuvre. " D'autre part, nous allons regarder quelles sont les motivations des employés pour utiliser ces médias et comment associer ces enjeux et motivations à des politiques d'utilisation ", précise Pierre-Jean Barlatier.

IMPACT

SMAshIng entend capturer les bonnes pratiques relatives à l'usage des médias sociaux, avec pour objectif d'en tirer des enseignements généraux. " Un des enjeux est d'articuler ces nouveaux processus d'innovation avec ceux qui existent actuellement, afin de pouvoir capturer de la meilleure des manières la génération de valeur qui peut découler d'un usage optimal des réseaux sociaux ", explique Pierre-Jean Barlatier. " Au-delà des notions d'ordre structurel, il faut non seulement travailler la culture d'entreprise mais aussi prendre en considération les aspects réglementaires relatifs aux nouveaux usages permettant d'alimenter l'innovation. Les entreprises doivent mieux appréhender ces enjeux, afin de pouvoir accélérer leurs processus d'innovation mais aussi transformer leur organisation. "