Le nouvel acteur de la formation continue réunissant «L'institut de Formation Bancaire» et la «Luxembourg School for Commerce» démarre officiellement en novembre
Source : Lëtzebuerger Journal
Publication date : 10/01/2015
Deux catalogues 2015 - l'un en noir pour «L'institut de Formation Bancaire» (IFBL) et l'autre en blanc pour la «Luxembourg School for Commerce» (LSC) - mais une même identité en haut des couvertures: celle de la «House of Training». Née en novembre dernier de la volonté de la Chambre de Commerce et de l'Association des Banques et Banquiers d'unir leurs efforts de formation continue, l'organisme est en train de prendre ses quartiers dans le bâtiment de la Chambre de Commerce. Le déménagement de l'agence Luxinnovation à Belval a libéré suffisamment d'espace pour abriter désormais la «House of Training» qui a trouvée récemment son CEO en la personne de Nico Binsfeld.
La place de l'ICT
«Je m'intéresse depuis longtemps à la formation», explique ce spécialiste en électrotechnique qui souhaitait embrasser une carrière académique dans sa jeunesse, mais qui a finalement saisi une opportunité chez RTL pour y gravir les échelons et devenir en 1999 vice-président Télécoms et Transmission au sein de «Broadcasting Centre Europe».
A partir de 2001, il a occupé divers postes à responsabilité chez Siemens Luxembourg avant d'assurer - de 2007 à 2010 - la direction de Nokia Siemens Networks au Grand-Duché. Enfin, il a intégré le groupe des Postes pour y servir comme CEO de Post Telecom PSF SA, spécialisée en solutions ICT «made in Luxembourg». Nico Binsfeld a été et reste actif dans de nombreuses associations professionnelles, dont notamment ICT Luxembourg au sein de laquelle il s'occupe du volet «e-skills».
Une étude sur les compétences en technologies de l'information et de la communication est d'ailleurs en train d'être effectuée, nous confie-t-il. Objectif: isoler les compétences dont le «Digital Lëtzebuerg» a besoin. Les conclusions serviront certainement à ajuster l'offre de formation en la matière. «L'intérêt pour les sujets ICT est énorme dans le contexte de la stratégie digitale», souligne Nico Binsfeld, «nous avons besoin de ces compétences pour développer notamment le secteur des Fintech».
L'ICT occupera sans doute une place plus importante dans le prochain catalogue de formation.
Pour Binsfeld, les besoins de l'économie en compétences se rejoignent de plus en plus dans un monde davantage interconnecté. L'offre en formation doit évidemment suivre cette dynamique. Et de grands acteurs se rapprocher, comme l'IFBL, créé en 1990 et la LSC née en 2009. «Cela fait beaucoup de sens de mettre ensemble les forces du patronat en matière de formation», souligne Gérard Eischen, le directeur de la LSC.
Objectif de l'opération: rapprocher les compétences internes des organisateurs de formations, augmenter la qualité de ces dernières, mais aussi accroître l'efficacité des services offerts à l'économie luxembourgeoise. Une efficacité qui rime évidemment aussi avec coûts. «Nous pourrons offrir des formations au meilleur prix possible», explique Nico Binsfeld, «si vous obtenez une masse critique pour différentes formations et que vous pouvez l'organiser à Luxembourg, évitant ainsi de devoir envoyer vos collaborateurs à l'étranger, vous avez gagné du temps et de l'argent».
Masses critiques
Encore faut-il viser juste et offrir des formations qui attirent cette masse critique de participants. «Nous sommes en train d'examiner les offres actuelles des deux organismes de formation et de les adapter, voire d'en proposer des nouvelles», continue Nico Binsfeld. Muriel Morbé, responsable du service «Formation professionnelle continue» de la LSC, glisse dans ce contexte que la continuité de l'offre sera maintenue du côté de la LSC, mais qu'on ciblera mieux les cours du soir par exemple. Elle souligne aussi que la demande de formations «inhouse» -du sur mesure presté par des formateurs au sein d'une entreprise- s'en va croissante. Un des nombreux développements que la «House of Training» devra prendre en compte. La présentation du nouveau catalogue pour l'année prochaine est prévue pour le 16 novembre prochain.
Mais la «House of Training»,ce n'est pas qu'un exercice de révision et d'adaptation des programmes: «Les acteurs doivent se trouver», indique Nico Binsfeld. Car à côté des équipes des deux piliers IFBL et LSC, l'Agence de Transfert de Technologie Financière - dont la mission est de fournir de l'assistance technique en matière financière à des pays partenaires - sera intégrée dans «House of Training» ainsi que certains spécialistes de la formation continue de l'ancien Centre de Recherche Henri Tudor (désormais intégré dans le «Luxembourg Institute of Science and Technology»).
www.houseoftraining.lu
CLAUDE KARGER