Année solide pour le LIST

Avec une nouvelle convention pluriannuelle mieux dotée et le tissage de nombreuses collaborations, l'année 2017 a été réussie pour le LIST.

Source : Le Quotidien
Date de publication : 03/07/2018

Pour le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), 2017 a été une année décisive, notamment par la signature avec l'État d'un contrat de performance «solide», pour reprendre les termes de l'institut.

En janvier 2018, le LIST et le gouvernement luxembourgeois ont signé une convention pluriannuelle qui couvre les années 2018 à 2021. Elle spécifie que les dotations de l'État en faveur de l'institut de recherche s'élèveront à 186,07  millions d'euros, une hausse de quelque 18% par rapport à la convention pluriannuelle en vigueur de 2014 à 2017. Au total, l'État investira 1,44 milliard d'euros dans la recherche et l'enseignement supérieur pour la période de 2018 à 2021, un montant là aussi en hausse, de 25%, soit 284 millions d'euros de plus par rapport à la période de 2014 à 2017.

Des partenariats avec les entreprises

Un budget qui peut paraître très élevé pour un institut que le grand public ne connaît pas tant que cela. L'occasion donc d'esquisser un tableau du travail du LIST en 2017 afin de mieux comprendre son importance.

Avec ses 592 collaborateurs issus de 40 nationalités différentes, dont 74% sont des chercheurs et des spécialistes de l'innovation, l'institut de recherche a publié plus de 200 articles scientifiques dans des revues spécialisées. Dans le même temps, il a déposé 26 brevets, octroyé 13 licences payantes, mais, surtout, a mené ou était engagé dans 319 projets et contrats de recherche et d'innovation tout au long de l'année 2017. Le LIST a ainsi signé pas moins de 20  projets collaboratifs avec les industriels luxembourgeois ou européens dans le courant de l'année, comme avec Carlex (pare-brise automobiles), Ceratizit (carbure), Circuit Foil (fabricant luxembourgeois de feuilles de cuivre), SES (opérateur privé de satellites de télécommunications) ou plus largement avec l'université catholique de Louvain et le ministère de l'Agriculture.

Pour résumer, en nouant des partenariats avec des acteurs économiques et industriels actifs dans de nombreux secteurs d'activité, comme l'énergie et l'environnement, les matériaux, les biotechnologies ou bien encore le secteur de la mobilité, du transport et de la logistique, le List permet de développer des innovations pouvant aboutir à un nouveau produit ou à l'amélioration d'un produit existant. C'est d'ailleurs le cas avec la société CircuitFoil qui ambitionne, grâce à son partenariat signé avec le List en avril 2017, de développer un nouveau type de cuivre à destination des constructeurs d'avions afin de permettre à certains composants de résister à la foudre.

L'institut de recherche est également un vecteur d'emploi puisqu'il a enregistré 114 nouvelles embauches en 2017.

Le LIST c'est quoi ?

Le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) est un institut de recherche ayant pour mission de développer des technologies avancées et d'offrir, à l'économie et à la société, des produits et services innovants. En tant que moteur majeur de la diversification et de la croissance de l'économie luxembourgeoise par l'innovation, le LIST contribue au déploiement d'un grand nombre de solutions dans des secteurs très variés comme l'énergie, les TIC, les télécommunications, l'environnement, l'agriculture et l'industrie de pointe aux niveaux national et européen.

 


Quand le LIST développe des outils pour le marché

En 2017, le LIST a transféré quelques-unes de ses technologies vers le marché industriel. À titre d'exemple, le LIST a donné naissance à un spin-off, le Luxembourg Ion Optical Nano-Systems SARL, une jeune société qui commercialise une technologie de spectrométrie de masse SIMS (Secondary Ion Mass Spectrometry) innovante et unique au monde, développée dans les laboratoires du LIST. Cette technologie permet l'exploration de l'infiniment petit à des échelles jamais atteintes auparavant. Plus précisément, baptisée VECTOR 500, elle permet l'analyse de surface avec une résolution record autour de 10 nanomètres, c'est-à-dire jusqu'à 10 000 fois plus petite que le diamètre d'un cheveu humain.

L'année 2017 a également été marquée par le transfert à eProseed, éditeur de logiciels fintech/regtech et fournisseur de services informatiques, d'un outil permettant aux entreprises de se mettre en conformité avec le nouveau régime de protection des données. Conçu et prototypé par une équipe du LIST, l'outil dénommé «GDPR Compliance Tool» a été développé en partenariat avec la Commission nationale pour la protection des données (CNPD) et avec le soutien de Digital Luxembourg.

 


JEREMY ZABATTA

 

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