C'est officiel : il a fait chaud cet été

Depuis 1947, il n'y a que lors de la canicule de 2003 que le mercure était allé plus haut. À Ettelbruck, Remich ou au Findel, les relevés de toutes les stations du pays le démontrent. L'étude a été réalisée par le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), en collaboration avec Météolux et l'administration des Services techniques de l'agriculture (ASTA).

Source : Le Quotidien
Date de publication : 08/09/2015

 

Il y a des bilans dont on se doute des résultats. En l'occurrence, le bulletin météorologique de juillet-août ne laissait que peu de place à l'incertitude : cette année, l'été a bien mérité son nom. Les stations implantées sur l'ensemble du territoire ont montré qu'il avait fait chaud et sec dans toutes les régions.

Pourtant, au début du mois de juin, si la dépression Lothar avait bien amené des masses d'air subtropicales au-dessus de nos têtes, c'était pour mieux laisser passer ensuite des courants froids qui ont rafraîchi le pays. Pas durablement, puisque dès la fin du mois, les températures estivales étaient de retour.

Ainsi, le premier tiers du mois de juillet a été extraordinairement chaud. Le 4 juillet, un record de température a même été battu. La station météo du Findel, ce jour-là, affichait une température de 36,1 °C : un niveau jamais atteint en début d'été depuis 1947, année où l'on a commencé les prises de mesures systématique.

Récoltes moyennes et pénurie de fourrage attendue

L'agriculture est forcément dépendante de la météo. Si un temps chaud est bénéfique, le très faible niveau des précipitations a été parfois problématique. Les taux d'évaporation ont été élevés et l'eau tombée du ciel n'a donc pas pu pénétrer durablement dans le substrat.

Pour le blé, par exemple, l'année sera moyenne, malgré une maturité précocement atteinte. Les rendements concernant le colza ont été inférieurs à la moyenne, mais la quantité d'huile obtenue est toutefois qualifiée de satisfaisante.

Finalement, le souci vient essentiellement de l'herbe destinée à l'alimentation du bétail. Il a manqué deux fauches par rapport à une année normale, ce qui provoquera certainement une pénurie et des achats en prévision pour les éleveurs. Les récoltes de maïs seront également faibles, la diminution devrait avoisiner les 25 %.
 


Erwan Nonet

 

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