Disruption sur le marché de l’art

Happening Technologies lance ce vendredi son Artist Profiles, un outil d’analyse du marché de l’art destiné à investir de façon avertie dans ce secteur complexe. Un service qui vise autant les collectionneurs que les investisseurs professionnels.

Source : paperjam.lu
Date de publication : 27/04/2018

Happening Technologies a de grandes ambitions. La jeune pousse créée au Luxembourg en février 2015 veut «révolutionner» le marché de la gestion du patrimoine artistique. Sa plateforme Artist Profiles est le «chaînon manquant» entre le monde de la finance et celui de l’art, selon elle.

Sorte d’encyclopédie technologique, la plateforme rassemble les profils détaillés de quelque 100.000 artistes du 19e siècle à aujourd’hui. On y retrouve des analyses quantitatives personnalisées qui permettent à des avertis comme des novices du marché de l’art de se faire une idée de ce que valent et vaudront leurs œuvres.

«Nous préférons nous comparer à un Bloomberg de l’art, car nous fournissons de l’information», explique Adeline Pilon, la cofondatrice et CEO de la société. «L’idée est d’offrir une vision globale du marché de l’art, là où certains experts pourraient avoir un intérêt à vous conseiller d’acheter un artiste plutôt qu’un autre.»

Une collaboration avec le List

Pour arriver à créer un tel outil, Happening Technologies a constitué une base de données impressionnante, incluant pour chaque artiste des informations sur ses expositions, sa couverture presse, sa visibilité sur internet, sa présence dans les galeries et les résultats des enchères de ses œuvres.

La jeune pousse a fait appel à de l’intelligence artificielle pour capter, ordonner et vérifier ces données, l’ensemble du travail de documentation étant supervisé par «des experts en histoire de l’art, en investissement, en gestion de la donnée et en intelligence artificielle». Elle s’est ensuite appuyée sur l’expertise du Luxembourg Institute of Science and Technology (List) par le biais d’un partenariat de recherche pour créer un outil de visualisation.

«Nous nous adressons à deux publics différents, d’un côté les collectionneurs, amateurs et professionnels, et les maisons d’art, et de l’autre les assureurs, les family offices et les banques privées», résume Adeline Pilon, qui assure que sa plateforme est accessible même à des personnes n’ayant pas d’expertise dans l’art.

Depuis le début de l’année, Happening Technologies commercialise ses services auprès de sociétés avec un droit d’accès par an et par ordinateur de 5.000 euros. Vendredi, elle ouvre son offre au grand public avec des forfaits plus adaptés. La consultation de la fiche d’un artiste coûte 20 euros et celle de 60 profils 1.000 euros.

Jonas Mercier

 

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