La technologie du futur à Belval

Vingt projets qui pourraient «changer nos vies», ont été présentés et développés par le Luxembourg Institute of Science and Technology, basé à Belval. Thomas Schoos, Head of Communication au LIST, donne quelques détails sur quelques-uns de ces projets.

Source : Le Quotidien
Date de publication : 28/11/2019

 

Que diriez-vous d'un monde où le traitement pour le cancer serait spécifique à chaque individu? Un monde dans lequel il serait possible de créer des écrans tactiles permettant de sentir ce qui est affiché comme si c'était réel? Et que dire d'un monde dans lequel toute une ville, voire tout un pays seraient clonés numériquement, et dans lequel tous les travaux seraient testés avant de les appliquer dans la vraie vie? Le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) travaille en ce sens et a dévoilé 10 des 20 innovations qui ont été présentées au cours du Techday 2019, en juin dernier. En voici un tour d'horizon.

1. Le vaccin personnalisé

C'est grâce à des capteurs qui permettent la détection appelés «Transistors à effet de champs biologique» (ou BioFet), que ce vaccin pourrait s'adapter au patient et l'aider dans sa lutte contre le cancer ou une maladie auto-immune. 

2. Les écrans tactiles sensoriels

Grâce à ce qui est appelé «actuateurs piézoélectriques», placés sous du verre, les nouveaux smartphones pourraient se voir dotés d'une technologies totalement innovante. Avoir la sensation de caresser la visage de sa fille alors que l'on est loin d'elle? Cela pourrait devenir possible! Toucher du tissu de soie? Également! Mais comment? «Ces actuateurs piézoélectriques vont permettre de générer des vibrations locale que l'on pourra ressentir sous les doigts», explique Thomas Schoos, du LIST.

3. Les matériaux aux propriétés extraordinaires

Ces nouveaux matériaux construits à base de plasma pourront par exemple résister à la corrosion, être adhésifs, antibactériens ou encore autonettoyants!

4. Le laboratoire mobile pour l'air

Il s'agira d'un véhicule de surveillance doté d'appareils de mesures biométéorologiques et chimiques qui lui permettront d'évaluer la qualité de l'air. Les nanoparticules pourront en outre être analysées en temps quasi réel.

5. Les poumons in vitro

Finis les tests sur les animaux avec ce modèle de poumons 3D in vitro qui sera capable d'identifier les sensibilisants/irritants des voies respiratoires.

6. Les espaces de travail connectés pour favoriser la collaboration

Ici, le but est de développer des environnements cognitifs, des espaces de vie connectés qui fourniront aux travailleurs des outils numériques pour faciliter leur performance.

7. Des drones et des satellites pour l'agriculture

L'utilisation de drones pour détecter les maladies dans les vignes ou celle des satellites pour surveiller l'état nutritionnel des champs de blé : voici deux solutions envisagées par le LIST pour aller vers une agriculture de précision. Le but : réduire l'utilisation d'engrais et de pesticides grâce à une application basée sur les besoins du terrain.

8. Des cartes intelligentes qui sauvent des vies

«Avec ces cartes, le LIST est plus rapide que les autres», assure Thomas Schoos. Le logiciel de cartographie «Hasard» utilisera les images satellite pour produire des cartes plus précises des eaux en crue en temps quasi réel.

9. Des déchets organiques convertis en énergie

Ici, le LIST souhaite utiliser des microbes qui produisent du biogaz pouvant être stocké et utilisé comme source d'énergie. Certains résidus de biogaz pourront même être utilisés comme engrais. 

10. Des jumeaux numériques pour une meilleure vie urbaine

«Admettons que la Ville de Luxembourg avait pu avoir accès à cet outil avant d'entreprendre les travaux actuels. Ces derniers auraient d'abord été effectués sur le jumeau numérique de la Ville, nous aurions pu ainsi voir quels problèmes ils auraient engendrés. Par exemple, le jumeau numérique aurait anticipé les problèmes de circulation, de démographie grandissante, et des améliorations auraient été apportées avant d'appliquer les travaux à la vie réelle», explique Thomas Schoos.

Sarah Melis

 

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