Recherche en fusion

Les CRP Tudor et Lippmann se rapprochent

Source : Le Jeudi
Date de publication : 31/05/2012

 

L'évaluation internationale de la recherche publique nationale réalisée à la demande du ministère dédié en 2011 l'avait mis en évidence: si le financement de la recherche au Luxembourg faisait bonne figure, son organisation, entre les différentes institutions responsables (centres de recherche publics [CRP] notamment), en revanche, laissait à désirer.

Et la recommandation aura été prise au sérieux.

Alors que le ministre de la Recherche, François Biltgen, s'apprête à déposer un projet de loi relatif aux missions des CRP et que deux propositions de loi (sur la gouvernance du FNR et sur l'université) s'annoncent, les CRP Henri Tudor et Gabriel Lippmann ont créé la surprise en dévoilant leur future fusion dès la fin avril.

Le «New CRP», qui prendra ses quartiers à Belval et fondera ses compétences sur les activités des deux CRP «mères», s'inscrit dans la volonté politique de structurer à l'avenir la recherche selon deux pôles. Un premier occupé par l'Université du Luxembourg en charge de la recherche fondamentale et de l'enseignement académique, et un second dont les efforts seront concentrés sur «la recherche appliquée et orientée et le transfert des résultats en vue de satisfaire aux exigences des acteurs socio-économiques», précisent les deux CRP dans un communiqué commun.

«Nous saluons cette initiative qui va dans le sens d'une recherche de plus grande qualité, commente Pierre Decker, conseiller du ministre. Dans un petit pays, on ne peut se permettre que les différentes institutions se fassent concurrence, au contraire, il faut qu'elles se complètent.»

La fusion se veut ainsi la première étape d'une fédération progressive des instituts nationaux de recherche publique vers, à terme, «la fusion de leurs compétences en un seul centre de compétences interdisciplinaire public».

Avec un objectif clair: accroître la visibilité tout comme la compétitivité de la recherche publique luxembourgeoise, et ce sur les plans tant national qu'international.

Au rapport

En 2011, le FNR a contribué pour près de 50 millions d’euros à la recherche publique en finançant près d’une cinquantaine de projets d’envergure ainsi qu’en soutenant quelque 150 candidats doctorants ou postdoctorants. Au début de l'année 2011, le FNR a signé un nouveau contrat triennal (2011-2013) de performance avec le ministère de la Recherche pour un montant de 134,79millions d’euros, qui, s’il mise sur la poursuite des actions prioritaires du FNR, met particulièrement l’accent sur de nouvelles priorités. Ainsi les partenariats public-privé, mais également la meilleure valorisation socio-économique des résultats scientifiques.

S. M.

 

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