Scan4Chem, au consommateur de mettre la pression

Le List a publié une nouvelle version de Scan4Chem, son application qui permet de savoir si un produit contient des produits dangereux. Objectif: permettre aux consommateurs de demander que des produits non référencés dans la base européenne le deviennent. Un changement de paradigme.

Source : paperjam.lu
Date de publication : 25/11/2020

 

Fanny l’a vu tout de suite. Au milieu de tout le catalogue, la petite princesse de 6 ans a craqué pour «Tommy», un ours en peluche marron. «Ses yeux sont craquants», s’est-elle exclamée, en se retournant vers sa maman. Le «Je le veux» n’était pas loin.

Avec Scan4Chem, l’application que le Luxembourg Institute of science and technology (List) vient de republier dans les stores, dans le cadre d’un projet européen, cette dernière pourra directement savoir si cet ours comporte des substances toxiques.

Les substances extrêmement préoccupantes (SVHC) sont des produits chimiques qui sont, par exemple, des substances cancérigènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction ou particulièrement nocives pour l’environnement. Ils se retrouvent dans les articles comme les jouets, les articles de sport, les meubles, les appareils électriques, les vêtements ou les emballages de produits alimentaires (mais pas dans les produits alimentaires eux-mêmes qui tombent sous une autre législation.

Avec l’application, la maman peut scanner le code-barres du jouet. Soit elle le retrouve et il lui est indiqué quelles sont les substances présentes qui pourraient ne pas convenir à sa fille, soit elle ne le retrouve pas et peut désormais demander à la société qui fabrique l’ours de déclarer la liste des composants dans cette base de données européennes.

Selon la nouvelle législation, dès que le produit est présent à plus de 0,1% de l’article, l’entreprise a l’obligation de l’avoir déclaré dans les 45 jours de sa mise sur le marché. La nouvelle version, que l’on peut télécharger ici dans les deux principaux stores, permet aussi aux fabricants de déclarer plus facilement leurs produits.

La base de données référence 10.000 entreprises, dont 200 ont déjà rejoint le mouvement, et 21.000 articles. Les Européens ont déjà demandé que 10.000 autres produits y soient aussi intégrés.

Thierry Labro

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