Conférence BIMLUX2017 ou comment évolue la thématique BIM au Luxembourg et en Europe?

Organisée par le CRTI-B en collaboration avec Neobuild, l’OAI et le LIST la troisième édition de cette conférence lancée en 2015 a fait salle comble à la Chambre des métiers. Plus de 250 professionnels du secteur de la construction étaient rassemblés ce mardi pour écouter les 12 intervenants et échanger avec les spécialistes en matière de BIM.

Source : archiduc.lu
Date de publication : 20/11/2017

Avec l’objectif de faire le point sur les évolutions de la thématique BIM, tant au niveau national qu’au niveau européen, le BIMLUX2017 a tenu ses promesses.

C’est en sa qualité de Président du Centre de ressources des Technologies et de l’Innovation pour le Bâtiment (CRTI-B) que Thierry Hirtz a introduit la conférence. Si la première édition se devait d’expliquer ce qu’est le BIM, que la seconde était de présenter la stratégie luxembourgeoise, celle-ci démontre, en s’appuyant sur nombre d’exemples concrets internationaux, la nécessité d’initier et de développer le procédé BIM ou « Building Information Modeling » pour les uns, « Building Information Management » pour les autres.

La vision politique du «Digital Lëtzebuerg», initiée par le Premier Ministre et Ministre des Communications et des Médias, Xavier Bettel a été exposée par son instigateur : « Le digital est partout et tous les secteurs sont confrontés aux même questions et défis. L’évolution est en marche et nous ne pouvons plus reculer ; celui qui n’avance pas restera en marge ». Le Premier Ministre s’est exprimé ensuite sur son constat d’une « Europe en mode standby depuis trop longtemps. Le digital est un apport au quotidien, un soutien nécessaire pour accroitre le gain d’efficacité. Le BIM répond à ces attentes. (...) Le gouvernement est là pour vous soutenir. Soyez compétitif, ne faites pas l’erreur de rester sur vos acquis. Saisissez les chances d’aujourd’hui pour qu’elles ne soient pas le fiasco de demain. »

Moreno Viola retrace ensuite le développement de la thématique BIM par le CRTI-B, de la naissance du groupe de travail, ses développements et d’aborder avec lucidité les défis auxquels il va, entre autres, devoir faire face : la formation et la certification, les volets juridiques et d’assurance, les enjeux avec la construction durable, l’économie circulaire, et beaucoup plus. Ce qui est certain, c’est que le CRTI-B est à l’écoute du secteur et prêt pour le guider vers le 4.0.

Parmi les autres orateurs on retiendra le propos de Sylvain Kubicki, docteur en Sciences de l’architecture au LIST, sur les innovations qui relient le procédé BIM et la construction durable dans un contexte de pme d’un marché européen où le challenge est de rester compétitif. Or actuellement les législations sont aussi nombreuses que les pays membres.

Comme l’a évoqué Marzia Bolpagni de l’Université Polytechnique de Milan, il est primordial de travailler ensemble sur la standardisation européenne des normes et des règlementations pour implémenter le BIM en Europe. + a exposé les efforts au niveau européen (p.ex. normes CEN)

Pour l’architecte français Hughes Klein, le BIM est une condition importante pour créer de l’architecture innovante. Il permet d’anticiper, de concevoir pour évaluer de manière sensible l’expérience souhaitée. Au niveau luxembourgeois, Céline Goeury (Coeba) a exposé la rénovation d’une résidence de 24 logements au Kirchberg pour le Fonds du Logement réalisé avec rapidité grâce au BIM et le bureau Drees & Sommer a, quant à lui, présenté le projet de grande envergure du CHEM. Bâtiment innovant, au processus orienté vers les personnes et leurs besoins, ce projet complexe de 600 lits sur 120.000m2 constitue le parfait exemple d’un des plus grands avantages du BIM : la collaboration de tous les intervenants au sein d’un chantier.

Le BIM est également un atout pour le résidentiel unifamilial, Sophie Brouwers de la société CLK - spécialisé dans la réalisation de maison unifamiliale clé sur porte - a montré comment le BIM associé à une paire de lunettes virtuelles permettait à tout client de visualiser en 3D chaque pièce et recoins de sa future résidence.

Si le BIM décline ses atouts positifs en termes d’optimisation, d’efficience, de collaboration, d’échange d’information, de planification intégrée, de stimulation de l’économie circulaire, d’augmentation significative de la qualité du bâti, de réduction du gaspillage de ressources humaines et matérielles, de diminution des délais et des coûts, David Determe rappelle les règles essentielles pour réellement y parvenir, sur base de retours d’expérience de 3 projets pilotes suivis par l’OAI.

Car si le BIM a tout à apporter, les enjeux sont énormes et tout le secteur est à former pour intégrer la révolution digitale qui est en marche !

 

Partager cette page :