Le gratin de la recherche au Luxembourg

L'Association européenne des Organisations de Recherche et de Technologie a tenu son congrès

Source : Lëtzebuerger Journal
Date de publication : 30/04/2015

Gabriel Crean aurait-il pu s'imaginer une meilleure plate-forme pour se présenter au monde de la recherche et de l'innovation comme le nouveau CEO du «Luxembourg Institute of Science and Technology»? Difficilement. Pendant deux jours, la grande messe de l'«European Association of Research and Technology Organisations» s'est tenue au Grand-Duché avec quelque 250 participants issus de 21 pays. Parmi eux aussi des représentants d'une bonne quarantaine de groupes industriels.

L'occasion pour les participants de s'échanger sur leurs domaines de compétence, mais aussi pour le Grand-Duché de présenter son paysage de la recherche, qui a récemment connu une refonte en profondeur, avec notamment la fusion des Centres de Recherche Publics Henri Tudor et Gabriel Lippmann dont est née le LIST le 1er janvier dernier.

Pousser la recherche appliquée

Gabriel Crean n'est évidemment pas un inconnu pour de nombreux participants au congrès annuel de l'EARTO monté cette année conjointement avec l'Association Européenne de la Recherche Industrielle (EIRMA).

L'irlandais, après avoir dirigé plusieurs organisations de recherche, était depuis 2012 «Vice-President for Technology and Director for Europe» du CEAtech, la Division Recherche Technologique du Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives en France. Avec 4500 collaborateurs, le CEAtech est le premier RTO européen. Dans son allocution, Gabriel Crean a notamment pointé que l'innovation est un des moteurs-clé pour la croissance économique future, mais aussi que l'Europe est à la traîne en ce qui concerne «l'art» de convertir les résultats de la recherche fondamentale en produits ou services concrets pour les entreprises ou les consommateurs privés. Pour Crean, il s'agit surtout de se donner les moyens pour réussir ce transfert. Le financement de la recherche appliquée serait encore insuffisante. Selon lui, il faudrait investir davantage en lignes de production pilotes et veiller à mieux partager les infrastructures existantes.

earto-eirma-luxembourg2015.eu

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