«Qualité, quantité et autonomie». Ce sont les maîtres mots de la gestion de l'eau et des canalisations de la capitale par le collège échevinal.
Source : Le Quotidien
Date de publication : 18/03/2016
C'est une tradition. Chaque année, aux alentours de la journée mondiale de l'Eau (le 22 mars), la Ville présente le bilan de ses services eaux et canalisations. Les deux échevines Simone Beissel et Viviane Loschetter ont perpétué cette tradition, hier.
En 2015, la capitale a distribué plus de 7,5 millions de mètres cubes d'eau (voir le détail dans l'encadré). « Notre priorité absolue est la qualité, indique Simone Beissel. Nous avons investi environ 30 000 euros dans des contrôles de qualité et effectué 2 154 analyses, alors que 123 analyses seulement sont obligatoires. Et, en collaboration avec le LIST (NDLR : Luxembourg Institute of Science and Technology), on réalise toutes les six semaines des analyses chimiques supplémentaires sur la qualité de nos sources. »
L'échevine a rappelé que la contamination des eaux souterraines par les pesticides est d'origine à la fois agricole et urbaine. En ce qui concerne la concentration en pesticides de la liste réduite, « aucun des cinq sites de captage ne connaît actuellement de dégradation importante des eaux souterraines par rapport à l'état naturel et la valeur limite prescrite par le règlement grand-ducal du 7 octobre 2002 », affirme Simone Beissel.
Dans cette optique, la mise en place de zones de protection des cinq sites de captages (Sieweburen, Glaasburen, Kopstal, Pollfermillen et Birelergronn) est également sur les rails (les dossiers ont été déposés au ministère de l'Environnement).
Un château d'eau au Kirchberg en 2020
Par ailleurs, l'augmentation de la population de la capitale (110 499 résidents au 31 décembre dernier) nécessite une constante modernisation du réseau d'eau de la Ville. Ainsi, en 2015, le service des eaux a participé à 27 chantiers et procédé au remplacement de 8 086 m de conduites ainsi qu'à la pose de 530 m de nouvelles conduites. Et plusieurs grands projets ont été réalisés l'an passé, dont le forage de reconnaissance au lieu-dit «Tubishaff» à Cessange et l'assainissement de deux captages des sources de Sieweburen. La désinfection par rayonnement UV a été installée dans la station de pompage de Glaasburen et le terrassement du futur château d'eau de la Cloche d'or (68 m de haut et une capacité de 1 000 m3) a débuté à l'automne dernier (ouverture prévue fin 2017).
Simone Beissel a aussi indiqué que la Ville, en collaboration avec le Fonds Kirchberg, « a lancé un concours d'architecture en vue de la construction d'un château d'eau au Kirchberg d'ici 2020 ». Le service des eaux a aussi prévu d'assainir plusieurs captages de sources (Birelergronn et Glaasburen entre autres) et de faire un forage à Gasperich pour renforcer l'approvisionnement en eau potable du sud-ouest de la Ville.
Concernant les eaux usées, 14 818 775 m3 ont été assainis en 2015 (11 888 232 m3 à Beggen et 2 930 543 m3 à Bonnevoie). Et toujours en raison de l'augmentation de la population dans la capitale, 2 068 m de conduites ont été posés l'an passé.
Et cela va continuer, notamment le projet (en cours) de construction d'un collecteur de liaison entre les stations d'épuration de Beggen et Bonnevoie (fin des travaux début 2018). On peut également citer le projet de construction de nouveaux collecteurs d'eaux usées et d'eaux pluviales rue Neudorf, la construction d'un bassin d'orage et la pose de collecteurs pour eaux mixtes et usées pour le quartier Merl, etc. Toutes les eaux sont suivies de près par la Ville.
Guillaume Chassaing