Un laboratoire est né pour gérer les réseaux d’énergie complexes

Le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et son ministre de l’Éducation supérieure et de la Recherche, Claude Meisch (DP), ont inauguré ce jeudi matin, le nouveau laboratoire du LIST pour une gestion intelligente des réseaux d’énergie.

Source : paperjam.lu
Date de publication : 02/03/2023

 

Pas sûr que personne n’ait versé la moindre larme, le 24 février dernier. Le pionnier allemand de l’énergie solaire, le professeur Adolf Goetzberger, est décédé à l’âge de 94 ans. C’est à lui et à Armin Zastrow, que l’on doit le concept d’agro-photovoltaïque… en 1981. Plus de 40 ans plus tard, leur héritage est entré dans le futur, ce jeudi matin à Belval.

Accueillie par la présidente du conseil d’administration du Luxembourg Institute for science and technology (LIST), Eva Kremer, et par son CEO, Thomas Kallstenius, le Premier ministre, Xavier Bettel (DP), et son ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Claude Meisch, ont inauguré le «Real-time power-in-the-loop», un laboratoire d’excellence autour de la gestion intelligente des réseaux d’énergie complexes.

Pourquoi «dans le futur»? Parce que non content de gérer des installations photovoltaïques plantées au milieu d’un champs, le laboratoire va s’intéresser à des idées plus complexes. Comme celle qui est en cours de développement à Kehlen: à partir de panneaux photovoltaïques et d’une grosse batterie – réalisée sur mesure en Espagne – la ferme produira de l’hydrogène, énergie qui sera utilisée pour la mobilité durable et l'amélioration de la production d'une usine locale de biogaz.

Simulations, améliorations, jumeau numérique

Comment un réseau électrique se comporte face à la foudre? Comment le temps venteux ou nuageux – assez rare au Luxembourg – vient-il perturber la production d’énergie photovoltaïque? Autant de questions sur lesquelles l’unité Intelligent clean energy systems du LIST pourra se pencher avec ce laboratoire qui «permet de simuler virtuellement en temps réel différents types de réseaux et les rendre intelligents», «d’évaluer l’interaction de n’importe quel système physique générique (mécanismes, réacteurs, capteurs, etc.) avec n'importe quel environnement virtuel générique (scénarios de fonctionnement, bancs d'essai virtuels, perturbations, etc.) ou encore d’interagir «à distance – jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres – entre un système physique existant, comme un réseau de distribution d’électricité, et un système virtuel simulé à Luxembourg dans un ordinateur en temps réel». 

Tous les calculs et simulations permettront d’optimiser les infrastructures. Et comme le laboratoire est partie intégrante du jumeau numérique, le Viswall, les deux ministres sont retournés voir ce fantastique outil. Il ne prend encore aucune décision politique seul. Mais au rythme des développements de l’intelligence artificielle, un jour viendra…

Thierry Labro

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