Voici les cinq premières start-up du programme de l’Esric

Le premier programme d’accompagnement de l’Esric pour les start-up de l’espace démarrera en avril. Cinq entreprises ont été sélectionnées: Astroport Space Technologies, Anisoprint, Adventus Interstellar, Four Point et Orbit recycling.

Source : paperjam.lu
Date de publication : 24/03/2022

 

Le jeune Centre européen d’innovation en ressources spatiales (Esric) vient de sélectionner les start-up qui participeront à son tout premier programme de soutien.

Créé en 2020  par l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA), le Luxembourg Institute of Science and Technology (List) et l’Agence spatiale européenne (ESA) en tant que partenaire stratégique, le centre qui veut devenir «internationalement reconnu» dans l’innovation spatiale, avait lancé l’appel à projets en novembre dernier.

Il a reçu 33 candidatures de 17 pays – deux venant du Grand-Duché. Pour en retenir cinq, dont une luxembourgeoise:

– Astroport Space Technologies. La jeune pousse texane transforme la poussière lunaire en briques et matériaux pour l’impression en 3D d’infrastructures lunaires.

— Anisoprint, basée à Esch-sur-Alzette, travaille sur le développement d’équipements permettant l’impression 3D d’outils, de composants, de pièces de réparation et d’éléments structurels en matériaux composites en conditions d’apesanteur et de faible gravité. «Leur projet permettra de soutenir le développement, l’extraction et l’utilisation des ressources spatiales», écrit la LSA dans son communiqué.

— Adventus Interstellar, qui vient de Suisse, construit des systèmes d’atterrisseur-rover basés sur la tenségrité, c’est-à-dire «l’équilibre interne» d’une structure, dû au jeu des forces de tension et de compression qui s’y répartissent. Grâce à celles-ci, elle veut mettre en place des «services de déploiement spatial à très faible coût».

— La Polonaise, Four Point. Par ses innovations dans la surveillance, l’analyse de big data et de machines autonomes pour l’extraction et le transport, elle veut «réduire l’impact environnemental des mines à ciel ouvert».

— La start-up allemande Orbit recycling veut quant à elle retirer les débris spatiaux de l’orbite terrestre et les transporter sur la Lune pour les recycler.

Le comité de sélection, composé de membres de l’Esric, du Technoport, de la LSA, du List et de l’ESA, a évalué les candidatures selon «la pertinence des projets, leur lien avec le marché ou encore l’activité des ressources spatiales, la technologie, les objectifs commerciaux, la planification, l’exécution, et enfin l’équipe du projet».

Deuxième appel à projets en juin

Ces cinq start-up vont bénéficier de trois mois de préincubation à partir d’avril 2022. Le but étant de valider leurs concepts techniques et de les aligner avec les opportunités du marché. Elles seront accompagnées sur les aspects techniques et juridiques. À la fin, le meilleur projet sera sélectionné pour une phase d’incubation de deux ans. La start-up choisie pourra recevoir jusqu’à 200.000 euros, non remboursables, pour confirmer sa proposition de valeur technique et développer son modèle commercial. Elle aura aussi droit à une troisième phase de résidence de 36 mois au maximum pour assurer le suivi de son développement.

L’Esric prévoit deux appels à projets par an. Le prochain sera donc lancé en juin 2022 et annoncé publiquement lors de la Space Resources week, qui se tiendra du 3 au 5 mai.

Mathilde Obert

 

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