AM 4 AM, une nouvelle start-up qui pourrait bien révolutionner le secteur industriel !

Publié le 28/07/2021

L’Asie draine près de la moitié des investissements industriels, les Etats-Unis et l’Europe n’en comptant respectivement que 26 et 17%. Mais alors comment donner un nouveau souffle à notre tissu industriel ?

C’est précisément la raison pour laquelle l’Union européenne a lancé et financé le projet KET4CleanProduction : pour permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) du secteur industriel de bénéficier d’un vaste réseau de RTO et du dénommé Enterprise Europe Network (EEN) et ainsi rester compétitives, en améliorant notamment leur efficacité énergétique et matérielle.

C’est dans le cadre de ce projet que l’institut de recherche belge SIRRIS et le LIST se sont intéressés à la start-up luxembourgeoise AM 4 AM d’un ancien doctorant du LIST, Maxime Delmée, spécialisée dans le traitement de poudres d’aluminium pour l’impression 3D.

Pourquoi s’intéresser à l’impression 3D métallique ?

« Durant mes années de recherche au LIST, je me suis très vite aperçu du potentiel de l’impression 3D métallique pour le secteur industriel, notamment dans l’aéronautique, l’aérospatial et l’automobile. », explique Maxime.

Restait à savoir comment imprimer différents matériaux en 3D avec le même degré de précision.   

Si l’on prend l’exemple des alliages d’aluminium de la série 7000, ces derniers sont souvent sujet à des phénomènes de fissuration à chaud (au moment de l’impression), ce qui les rend extrêmement fragiles et malheureusement incompatibles à ce type d’utilisation.

Maxime a alors eu l’idée de modifier les caractéristiques physiques des poudres d’aluminium classiques, en les exposant à une décharge plasma et en y greffant un additif, pour diminuer voire supprimer ces phénomènes de fissuration.

Pari réussi pour ce jeune ingénieur qui a finalement breveté au printemps 2019 un nouveau procédé d’impression 3D, permettant de développer un matériau parmi les cinq plus résistants au monde, et lancé la start-up AM 4 AM quelques mois plus tard, avant de s’associer à SIRRIS et au LIST en 2020 dans le cadre du projet européen KET4CleanProduction.

Comment s’est organisée la collaboration avec le SIRRIS et le LIST ?

« Après quatre années de recherche au LIST, notamment sur les revêtements superhydrophobes dans le cadre de ma thèse, collaborer avec l’institut et bénéficier de ses infrastructures et de son expertise en la matière m’est apparu comme une évidence. »

Au-delà de sa fonction de conseil, le LIST s’est donc penché sur la caractérisation des matériaux avant de confier la fabrication additive métallique à SIRRIS.

« L’expertise de ces deux RTO a sans nul doute été l’une des clés de notre succès. Sans oublier la proximité géographique des trois entités qui nous a donné une flexibilité et une réactivité précieuses en ces temps de crise sanitaire. »

Quels développements envisager à l’avenir ?

« Dans un premier temps, nous souhaitons créer un pôle d’expertise au Luxembourg pour le développement de nouveaux alliages métalliques d’ici la fin d’année et lancer, par la suite, un premier produit sur le marché de la fabrication additive. »

Si Maxime travaille actuellement sur différents projets de fabrication d’engins spatiaux pour de grands noms du secteur aérospatial, son ambition ne s’arrête pas là : l’ancien doctorant du LIST nous confie vouloir diversifier son offre. En effet, la versatilité de son procédé pourrait bien être utilisé, à l’avenir, pour modifier d’autres poudres métalliques (telles que le titane, l’acier ou encore le nickel) destinées à d’autres types d’imprimantes 3D. 

Affaire à suivre !

 

Partager cette page :

Contact

Pas de photo
Maxime DELMEE
Envoyer un e-mail