Charlotte Stoffels a mené à bien sa thèse de doctorat au Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST). Ses travaux ont porté sur une nouvelle méthodologie utilisant des techniques d'imagerie chimique à haute résolution permettant de localiser les substances perfluoroalkylées (PFAS) à l'intérieur des cellules et des tissus.
J'ai passé ma licence en ingénierie générale, un premier master en ingénierie chimique et des matériaux, et un second master en ingénierie biomédicale à l'Université de Liège en Belgique. Lors de mon premier master en 2018, j'ai effectué un stage de six mois au LIST dans le groupe Nano-Enabled Medicine and Cosmetics (NEMC), au cours duquel j'ai fonctionnalisé des microporteurs pour l'expansion cellulaire et la détection de matériaux. Au cours de mon second master, j'ai effectué un second stage au LIST dans le groupe Environmental Health (EH), au cours duquel j'ai développé un modèle de poumon alvéolaire 3D in vitro sans sérum pour la sensibilisation respiratoire. J'ai ensuite commencé mon doctorat dans le groupe Advanced Instrumentation for Nano-Analytics (AINA) du LIST. Dans ce cadre, j'ai étudié la toxicité des composés perfluorés à l'aide de techniques d'imagerie chimique à haute résolution.
Les substances perfluoroalkylées (PFAS) ont été largement utilisées dans de nombreuses applications industrielles, notamment les moquettes, les mousses anti-incendie et les textiles. Elles sont donc omniprésentes dans notre environnement. Malheureusement, ces substances chimiques sont persistantes et s'accumulent dans les organismes humains et animaux, entraînant des problèmes de santé majeurs. Les restrictions accrues et l'attention du public à l'égard des PFAS bien connus, tels que l'acide perfluorooctanoïque (PFOA), ont entraîné l'émergence d'un certain nombre d'alternatives pour les remplacer. Cependant, on sait peu de choses sur ces alternatives et des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre leurs effets sur l'homme et l'environnement.
Dans le cadre de mon projet de doctorat, nous avons développé une nouvelle méthodologie utilisant des techniques d'imagerie chimique à haute résolution permettant de localiser les PFAS à l'intérieur des cellules et des tissus. Cette nouvelle méthode de visualisation fournit des informations utiles pour mieux comprendre les effets négatifs potentiels de ces substances toxiques et ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine de la toxicologie en général.
J'ai rejoint le LIST en 2018 en tant que stagiaire, et voilà que j'occupe désormais un nouveau poste d'associée junior en R&T au sein du département Environment and Technology, ce qui me conduit à poursuivre mon parcours. L'environnement de recherche dans lequel j'ai travaillé a été très propice à l'interdisciplinarité et à la collaboration. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'indépendance qui m'a été accordée, tout en bénéficiant d'un soutien constant en cas de besoin.
Lisez l'article de Charlotte sur Research Luxembourg.