Des travaux sur des plantes de la résurrection salués par les pairs

Des chercheuses du LIST en innovation écologique ont pris part au workshop « Resurrection plants: Hope for crop drought tolerance » (ReHOPE) organisé par la Federation of European Biochemical Societies (FEBS) en Bulgarie du 20 au 22 septembre 2018. Dans le cadre de cet atelier de trois jours consacré à un groupe unique de la flore, capable de survivre à des pénuries d'eau extrêmes pendant des années - les plantes de la résurrection, comprenant plus de 130 variétés connues dans le monde, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) a participé à trois sessions de « Présentation de la meilleure affiche ».

La force des plantes de la résurrection

Deux des trois prix de la « Présentation de la meilleure affiche » ont été décernés à Xuan Xu et Jenny Renaut, toutes deux chercheuses au LIST, une vraie reconnaissance de leurs travaux sur la plante de la résurrection Craterostigma plantagineum. La première affiche portait sur la caractérisation de sa paroi cellulaire et disséquait, en particulier, son mécanisme de repli et de déploiement au niveau moléculaire et cellulaire grâce à des approches pluridisciplinaires dont des analyses chimiques, l'imagerie et le profilage transcriptomique. La seconde présentait des données non seulement sur des analyses de la protéomique et de la métabolomique du cycle de déshydratation/réhydratation de la Craterostigma plantagineum, mais aussi des résultats transcriptomiques.

Lors de cet événement, Xuan Xu a également effectué une présentation sur les modifications dynamiques du transcriptome et de la composition de la paroi cellulaire de la Craterostigma plantagineum en réaction à la déshydratation et la réhydratation.

Les molécules et mécanismes étudiés

Les analyses présentées ont été menées au sein des laboratoires du LIST à Belvaux, Luxembourg, par des chercheurs spécialisés en biotechnologies des végétaux et en chimie analytique, génomique, transcriptomique, protéomique et métabolomique.

Leurs travaux font partie du projet de recherche « Integrated -omics and functional study of the cell wall folding mechanism in resurrection plants » (SMARTWALL) financé par le Fonds national de la recherche du Luxembourg et dirigé en collaboration avec l'Université de Bonn, en Allemagne. D'ici août 2020, les partenaires du projet visent à avoir une meilleure connaissance des molécules et mécanismes impliqués dans la capacité de la plante à supporter une déshydratation jusqu'à 2 % de son contenu relatif en eau, et à récupérer en moins de 24 heures ses capacités physiologiques. Les connaissances ainsi acquises aideront à développer des cultures tolérantes à la sécheresse, ainsi que des matériaux biomimétiques qui pourront changer de forme en réaction à l'humidité de l'environnement.