Eau contaminée : mieux surveiller pour mieux détecter

Publié le 10/04/2018

Avec le projet OPTIWATER "Emerging pollutants in water and wastewater : innovative detection methods", les chercheurs du LIST se sont penchés, pendant près de 2 ans, sur la problématique de la qualité des eaux et de la détection des épisodes de contamination des eaux par les micropolluants, en particulier par les pesticides. Ces substances polluantes présentes dans des concentrations très faibles notamment dans l'eau, se révèlent être potentiellement néfastes tant sur la santé humaine que sur les écosystèmes. Leur détection dans la ressource vitale que représente l’eau est donc au cœur des problématiques de recherche.

La fluorescence comme indicateur

Avec OPTIWATER, les chercheurs du LIST spécialisés dans le contrôle de la pollution chimique et de l’évaluation de son impact sur les eaux, se sont plus précisément attardés à mettre au point une méthodologie spectrographique, utilisant la fluorescence du carbone organique dissous (COD), afin de pouvoir détecter des épisodes de contamination des eaux par ces micropolluants. Une identification nécessaire pour pouvoir prendre, par la suite, des mesures d’isolement de l’eau contaminée.

Avec l’ambition de mettre au point une méthodologie basée sur des signaux facile à détecter et mesurable sur le terrain et en continu, les chercheurs se sont penchés sur une méthode de détection des micropolluants basée sur les changements du signal de fluorescence d’un proxy, le COD. Afin de s’assurer de l’efficacité de la méthode mise en place pour la détection d’épisodes de contamination, les chercheurs ont conduits des tests préliminaires en milieu réel. Ainsi, en partenariat avec plusieurs syndicat des eaux et eaux usées luxembourgeois, ils ont pu placer des sondes de mesure de la fluorescence et installer des échantillonneurs automatiques dans un certain nombre de sites pilotes : captages d’eau potable et stations d’épuration. En parallèle à ce travail de terrain, les chercheurs du LIST ont mesurés la fluorescence du COD et les teneurs en pesticides des échantillons d’eau prélevés au laboratoire, ont procédé à l’analyse de données brutes, puis ont confronté leurs résultats à ceux obtenus par les sondes déployées sur le terrain.

Une méthode à confirmer

Les résultats obtenus ont été très prometteurs. Partant de l’échantillonnage à l’analyse de données, la méthode complète mise au point par le LIST demande désormais à être validée sur sites. Un projet permettant de tester la méthodologie innovante sur plusieurs sites pilote dès 2019 est actuellement en cours de définition.

>> Ci-dessous une animation portant sur la fluorescence du carbone organique dissous en fonction de la taille moléculaire


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