Ecostress : 30 téraoctets de données sur les écosystèmes en libre accès

Publié le 09/04/2021

Les collaborateurs, de l'unité de recherche "Environmental Research and Innovation" (ERIN), impliqués dans le projet Ecostress, ont eu le plaisir d'assister à une étape importante de la phase 1, débutée en mars 2020 : environ 30 téraoctets de données sur les écosystèmes d'Europe et d'Afrique sont désormais disponibles sur la plateforme d'exploitation thématique de la sécurité alimentaire, en quelques clics.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants d'Ecostress, un petit retour en arrière s'impose. Le chef de projet, Kaniska Mallick, ingénieur au LIST, explique : "Il s'agit d'une mission scientifique lancée par la NASA qui utilise les stations spatiales internationales pour analyser certaines des propriétés importantes de l'écosystème terrestre. Plus précisément, il s'agit de comprendre comment l'écosystème réagit à différents niveaux de stress hydrique, à la disponibilité de l'eau, à la façon dont les plantes photosynthétisent, modulent leur perte d'eau et établissent des stratégies d'utilisation des ressources pendant différentes périodes de sécheresse".

La température de surface est très sensible au refroidissement par évaporation. Par conséquent, si l'humidité du sol varie et entraîne un refroidissement ou un réchauffement par évaporation, la signature thermique varie à son tour. Un phénomène qui peut être utilisé par la suite pour comprendre la manière dont les plantes se contaminent, dont les écosystèmes s'évaporent ou s'organisent en fonction de la disponibilité des ressources en eau, et ainsi établir des modèles de diagnostic. 

"Nous collaborons avec l'Agence spatiale européenne (ESA) sur le projet "European Ecostress Hub". L'ESA voulait établir des cartes de température et d'évaporation de surface en Afrique et en Europe car la NASA planchait déjà sur le nord et le sud de l'Amérique", a déclaré M. Kaniska. "L'ESA et la NASA ont passé un accord, et c'est à ce moment là que l'on nous a confié le projet. L'un des enjeux majeurs de ce type de projet, c'est la gestion de plusieurs algorithmes avec un tel volume de données. L'ESA nous a exigé que tout soit centralisé sur une plateforme cloud mais pour ça, nous avons besoin de réunir toutes les données sur un serveur cloud".

L'ESA souhaitait que le projet soit développé en deux phases. Dans la première, toutes les données devaient être envoyées sur la plateforme cloud TEP sous un format spécifique, de manière à ce que tout le monde puisse y accéder. Une case qui vient tout juste d'être cochée.

"Durant la phase 1, nous avons fournit toutes les données collectées pendant un an en Afrique et en Europe. Celles-ci sont désormais disponibles sur la plateforme d'exploitation thématique de la sécurité alimentaire, en quelques clics seulement, tel qu'exigé par la future mission LSTM (acronyme de Land Surface Temperature Monitoring en anglais) de l'ESA", a expliqué M. Kaniska. "Les groupes consultatifs de l'ESA voulaient savoir si oui ou non ils pouvaient facilement consulter ces données lors de nouvelles missions. C'était donc l'objectif de la phase 1".

Les données sont désormais disponibles en libre accès et peuvent être modifiées selon les besoins de l'utilisateur. Au lieu de simplement fournir des informations à partir d'un modèle particulier, nous offrons la possibilité à l'utilisateur d'analyser les différents algorithmes d'un point de vue scientifique et, par ricochet, de nous aider à déterminer lequel fonctionne le mieux sous certaines conditions environnementales", a expliqué M. Kaniska.

Partant du principe que la mission Ecostress, qui durera un peu plus de trois ans, a déjà permis de collecter 30 téraoctets de données sur un an, M. Kaniska estime que "les données d'entrée atteindront près de 100 téraoctets et seront ensuite traitées dans le serveur cloud".

La mission Ecostress est déjà entrée dans la deuxième phase : intégration et exécution des algorithmes sur le serveur cloud.

"Nous avons entamé la phase 2. Nous testons déjà des algorithmes. Nous avons déjà développé un algorithme qui permet de coder des données de températures de surface, reste maintenant à l'intégrer à la plateforme et à le tester, notamment sur la mémoire dont il a besoin !" conclut Kaniska.

L'équipe Ecostress du LIST est composée de :

  • Kaniska Mallick
  • Tian Hu 
  • Patrik Hitzelberger
  • Yoanne Didry
  • Martin Schlerf

 

 

Partager cette page :

Contact

Dr Kaniska MALLICK
Dr Kaniska MALLICK
Envoyer un e-mail
 Patrik HITZELBERGER
Patrik HITZELBERGER
Envoyer un e-mail
 Yoanne DIDRY
Yoanne DIDRY
Envoyer un e-mail
Dr Martin SCHLERF
Dr Martin SCHLERF
Envoyer un e-mail