EcoTransFaire : l'écorénovation et l'écoconstruction comme levier pour dynamiser la Grande Région

Publié le 22/06/2015

Vendredi 19 juin 2015, EcoTransFaire, un projet financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER), dans le cadre du programme Interreg IV-A Grande Région, a présenté son bilan au Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) à Luxembourg devant un parterre de 100 personnes, dont des élus locaux, partenaires, entreprises, donneurs d'ordre et chercheurs.

Travailler ensemble, travailler autrement, durablement, et dynamiser le tissu économique de la région tel est le défi du projet EcoTransFaire. "Dès le début, nous avons adhéré à la philosophie du projet EcoTransFaire. Les entreprises doivent apprendre à travailler autrement, en intégrant des technologies plus durables, en cherchant des synergies" explique Paul Schosseler, directeur adjoint du département "Environmental Research and Innovation" (ERIN) du LIST, partenaire du projet EcoTransFaire.

Ce projet transfrontalier englobe la Lorraine, le Sud de la province de Luxembourg et le Grand-Duché de Luxembourg. Il réunit 13 partenaires issus des 3 régions et un Groupement Européen d’Intérêt Economique (GEIE) Ecotransfaire en assure la gestion. Au service des entreprises locales, le projet veille à les inscrire dans une offre transfrontalière, les former à la cogestion de chantiers et les impliquer dès le stade du financement jusqu’à la réalisation finale.

EcoTransFaire, une plate-forme au service des entreprises

Le projet EcoTransFaire a travaillé en parallèle sur 4 piliers : les filières durables, les entreprises, les commanditaires et l'emploi avec comme objectifs : développer des filières de production et de vente d'écomatériaux de construction en circuits courts, favoriser la mise en place de grappes d'entreprises, encourager la demande de commanditaires, collectivités ou particuliers, pour des travaux en écorénovation et en écoconstruction, et enfin, former les demandeurs d’emploi aux métiers du bâtiment durable. Cette approche a permis de créer un cercle vertueux, digne d’une véritable économie circulaire.

Suite au bilan présenté aux participants de l'événement, EcoTransfaire en bref, c’est :

150 TPE et PME sensibilisées dans la Grande Région
500 travailleurs sensibilisés à l'écorénovation et l'écoconstruction
40 commanditaires publics sensibilisés
150 réunions de travail ou d'essaimage
3 grappes d'entreprises ont été créées et 2 sont en phase de création
8 écomatériaux sélectionnés
1,9 millions d'euros: budget d'EcoTransFaire (2012-2015)
4 personnes pilotent le projet avec l’appui de 4 chefs de file
12 partenaires dans l'équipe technique (près de 50 personnes)

Et concrètement ? Voici deux exemples de réalisations : EcotTransFaire a contribué à améliorer le cahier des charges chantier au collège Pierre Brossolette de Rého, en Meurthe-et-Moselle et à faire évoluer les solutions envisagées pour l’isolation des murs extérieurs. En parallèle, la méthodologie d'identification des écomatériaux ayant un potentiel de développement sur le marché local de la construction a été mise au point par les équipes de l'Ulg-Campus Arlon, du LIST, de l'IUT Longwy et de l'ADL Tintigny-Habay.

Ambitions et défis pour la période 2015-2017

La rencontre du 19 juin marque un tournant dans l’avancée des actions d’EcoTransFaire avec la signature de la charte transfrontalière. Les signataires de la charte se sont engagés à utiliser des écomatériaux, à respecter les générations futures, à privilégier les techniques de construction respectueuses de l'environnement, à faire des choix architecturaux qui n'hypothèquent pas l'avenir et à aller au-delà des contraintes actuelles. Pas moins de 30 entreprises ont signé la charte !

Les défis des 3 prochaines années pour le projet EcoTransfaire et ses partenaires :

Mettre en place le guichet transfrontalier des métiers du bâtiment durable. Un guichet unique faciliterait effectivement la rencontre entre acteurs de l'écoconstruction et de l'écorénovation. Et, il permettrait aux demandeurs d'emploi d'être en contact avec tout un réseau de partenaires et de bénéficier d'un panel d'outils adaptés aux besoins en compétences des entreprises.
Animer, former, accompagner et développer les grappes,
Enclencher le développement des filières de production d'écomatériaux et de gestion des déchets en circuits courts : accompagner les entreprises classiques et d’insertion œuvrant dans ce secteur ; conseiller les particuliers dans leurs choix de matériaux, former les artisans à leur utilisation.
Etablir un fonds de financement transfrontalier.