Les impacts environnementaux non-climatiques de la décarbonisation du secteur de l’électricité

Notre chercheur Thomas Gibon est co-auteur d'un article publié le 19 novembre dans Nature. Intitulé « Environmental co-benefits and adverse side-effects of alternative power sector decarbonization strategies », l’article traite de la décarbonisation du secteur de l’électricité.

Le secteur de l'énergie est à l'origine d'une grande variété d'impacts environnementaux. Alors qu'une grande partie du débat public se concentre sur sa contribution au réchauffement climatique via les émissions de gaz à effet de serre, les systèmes d'approvisionnement génèrent également d'autres impacts environnementaux, tels que la pollution de l'air et de l'eau, l'occupation des sols, les rayonnements ionisants et les déchets nucléaires, ainsi que l'épuisement des ressources fossiles et minérales. Jusqu'à présent, il n'y a que très peu de recherches systémiques sur les avantages et les effets secondaires négatifs de la future alimentation électrique décarbonisée en termes d'impacts environnementaux non climatiques.

Thomas Gibon et ses co-auteurs ont utilisé différents différents modèles d'évaluation intégrée pour calculer différents scénarios :

• maintien du statu quo,
• toutes technologies confondues,
• faible pénétration des nouvelles technologies et
• 100% nouvelles énergies renouvelables.

En conclusion dans l’article, les méthodes conventionnelles de production d'électricité, utilisant l'énergie fossile, comme le charbon ou le gaz, sont nocives non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour les écosystèmes de la planète, sans même prendre en compte les accidents. De plus, même si les panneaux solaires peuvent présenter certains inconvénients, ils restent, avec les éoliennes, la meilleure alternative pour faire face à la demande d'électricité en constante augmentation. Néanmoins, il faut tenir compte du fait que certaines options, comme la biopuissance, peuvent occuper beaucoup d'espace, et dans la perspective d'une population en croissance constante, où les besoins alimentaires augmentent, il sera nécessaire d'utiliser l'espace disponible avec sagesse.