Une spin-off du LIST détecte les irritants chimiques des voies respiratoires dès les premières étapes du développement d'un produit

INVITROLIZE, la toute dernière spin-off du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), a inauguré son nouveau laboratoire le 27 avril à Belvaux.

Détection précoce des allergènes respiratoires

La sensibilisation respiratoire induite par des produits chimiques est un problème de santé mondial qui peut entraîner des maladies allergiques des voies respiratoires. Cependant, les méthodes courantes et validées d'identification des sensibilisateurs cutanés ne font pas la différence entre les allergènes de la peau et les allergènes respiratoires. L'absence de techniques in vivo ou in vitro établies pour détecter et décrire les allergènes chimiques respiratoires et les différencier des allergènes de contact constitue donc un défi de taille. Cela constitue un obstacle important pour les industries, car elles sont incapables de déterminer si un nouveau produit est un sensibilisateur tant qu'il n'est pas déjà produit ou commercialisé.

INVITROLIZE, une spin-off du LIST créée en 2022, a apporté une solution à ce problème. Grâce à son modèle in vitro alvéolaire 3D innovant ALIsensTM, il est désormais possible de détecter une sensibilisation respiratoire dangereuse dans des conditions d'exposition réalistes et dès le début du développement d'un produit. Les modèles in vitro sont construits à partir de l ignées cellulaires humaines, selon une méthodologie brevetée, et la technologie permet d'éviter les tests sur les animaux.

De la recherche au marché

Créée par des chercheurs du LIST au sein du groupe « Environmental Health » du département « Environmental Research and Innovation », la technologie a fait du chemin depuis sa création en 2008. Née d'un projet autofinancé par le LIST, son évolution a suivi le parcours de toute entreprise de recherche de cette envergure. Suite à des premiers résultats encourageants, deux doctorants (Sébastien Klein et Aline Chary) ont été recrutés pour développer la technologie. Deux projets financés par le FNR (Fonds National de la Recherche) et une dizaine d'années plus tard, l'idée est devenue réalité, une preuve de concept / un prototype a été construit et breveté. En cours de route, le projet a reçu de nombreux prix prestigieux et a été testé dans le cadre de projets financés par l'UE, ce qui a rapproché cette recherche du marché.

INVITROLIZE a déjà fait ses preuves auprès d'entreprises telles qu'EVONIK et, aujourd'hui, avec l'ouverture de son nouveau laboratoire, elle est prête à prendre une nouvelle ampleur.

« Ce fut un travail acharné auquel ont participé de nombreuses personnes dévouées au sein de mon groupe », a déclaré Arno Gutleb, directeur général d'INVITROLIZE. « J'ai hâte d'entamer ce nouveau chapitre de INVITROLIZE et de ma carrière. »