Un projet veut exploiter les ressources lunaires

ispace et le LIST veulent être les pionniers de l'extraction de matières premières sur la Lune, avec comme objectif de les rendre exploitables.

Source : lessentiel.lu
Publication date : 01/09/2019

 

ispace, dont la maison mère est basée à Tokyo, est spécialisée dans le développement de la technologie robotique pour des applications spatiales. Ensemble, ils travaillent sur la conception d'un rover (un engin), censé partir à la recherche, sur la Lune, de ressources et de rendre ces dernières exploitables dans un avenir lointain. La technologie du rover et de sa station d'alunissage a été conçue par la maison mère japonaise d'ispace. De son côté, le LIST travaille sur le développement d'appareils qui permettront au rover d'analyser des échantillons lunaires.

L'agence japonaise ispace a déjà investi plus de 80 millions de dollars dans le développement du rover, dont une partie a été injectée dans sa filiale luxembourgeoise. Unique en Europe, cette dernière a commencé à prendre part au projet il y a deux ans. Le premier vol spatial se profile à l'horizon: L'agence spatiale privée américaine SpaceX, qui envisage de faire du voyage spatial une réalité, devrait lancer le rover dans l'espace en 2020. L'année suivante, il devrait alunir. «Dans un premier temps, nous voulons simplement faire un essai, car les appareils développés par le LIST sont sensibles et coûteux», explique Kyle Acierno, directeur général d'ispace Europe. Au milieu des années 2020, le temps sera venu de s'engager dans une véritable mission.

Faire le plein de carburant pour Mars

Le rover balayera alors la surface de la Lune, à la recherche de matières premières précieuses telles que l'aluminium, le silicium, le titane et d'autres métaux rares. Dans un deuxième temps, il s'agit de développer des outils permettant au rover d'extraire les ressources nécessaires. La troisième étape consistera à les rendre exploitables. «Nous voulons développer une économie sur la Lune. Aujourd'hui déjà, ils sont nombreux à nourrir l'idée de déplacer l'extraction de matières premières pour l'industrie lourde vers la Lune ou même les astéroïdes – et de transformer la Terre en une zone verte», déclare M. Acierno.

L'une des ressources les plus précieuses est l'eau. Grâce au rover, on pourrait savoir s'il y a de l'eau sur la Lune, le cas échéant où la trouver et comment l'extraire. Là encore, la valeur économique est en jeu, car l'eau est une valeur marchande. On pourrait en faire une espèce de station-service pour les navettes spatiales en route vers Mars. M. Acierno précise qu'aujourd'hui déjà, on décompose l'eau en ses éléments dans le but d'utiliser l'hydrogène comme carburant. En route vers Mars, la Lune pourrait alors, dans un avenir lointain, servir de dernière escale pour faire le plein de carburant.

Stefanie Braun

 

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