La mission SPiN-2, coordonnée par SPiN (Space Products and iNnovation GmbH), a envoyé un CubeSat 3U en orbite afin de tester de nouvelles technologies développées en Europe, notamment grâce à une contribution majeure du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST).
Le satellite vole sur une orbite héliosynchrone (SSO) entre 500 et 600 kilomètres au-dessus de la Terre. Sa mission principale devrait durer environ six mois, avec la possibilité de prolonger ses opérations jusqu'à un an.
UN SATELLITE COMPACT CONÇU POUR LES TESTS SPATIAUX DE NOUVELLE GÉNÉRATION
Le satellite SPiN-2 est basé sur une plateforme CubeSat 3U, de la taille d'une boîte à chaussures environ. À bord, une partie de la charge utile transporte un système optique avancé développé par ARCA Dynamics. Ce système est conçu pour prendre des images dans l'espace et tester de nouvelles façons d'observer les objets en orbite.
Pour que les systèmes de la charge utile fonctionnent correctement à l'intérieur du satellite, la mission s'appuie sur le connecteur d'interface générique adaptateur polyvalent de SPiN, un petit composant matériel et logiciel qui relie entre eux tous les éléments électroniques du satellite. Le LIST joue ici un rôle crucial, car les capteurs imprimés directement par l'institut sont intégrés à cette interface afin de surveiller l'état du satellite pendant son fonctionnement dans l'espace.
Des CAPTEURS IMPRIMÉS PRÊTS POUR L'ESPACE
Le LIST contribue à une autre partie de la charge utile grâce à un nouveau type de capteurs flexibles, fabriqués à l’aide de ses technologies d’impression développées en interne par Sebastjan Glinsek. Ces capteurs sont imprimés directement sur des surfaces fines, ce qui les rend extrêmement légers et faciles à adapter aux différentes formes des composants spatiaux.
Dans la mission SPiN-2, les capteurs du LIST surveilleront les variations de température du satellite, aideront à suivre le comportement de certaines parties de l’engin spatial tout au long de la mission dans un objectif de suivi de l’intégrité structurelle, et permettront d’évaluer la manière dont les capteurs eux-mêmes résistent aux conditions extrêmes du vide, des températures variables et des radiations cosmiques dans l’espace.
Pour le LIST, ce vol marque la première utilisation de ses capteurs imprimés dans l’espace. Il s’agit d’une étape importante pour démontrer que ces capteurs légers et adaptables peuvent équiper les futurs satellites ainsi que d’autres applications technologiques avancées. Le LIST confirme ainsi son excellence dans la fabrication additive de capteurs et franchit un nouveau cap : passer de l’innovation terrestre à la validation spatiale.
« Cette mission représente un tournant pour nous », déclare Jérôme Polesel, Technology & Innovation Manager. « Les capteurs imprimés développés par Sebastjan Glinsek fonctionneront dans l’espace, et cela montre à quel point notre technologie a évolué. La mission SPiN-2 nous fournira des informations précieuses et nous aidera à préparer les missions futures. »
La mission rassemble plusieurs acteurs européens de premier plan, notamment ARCA Dynamics, ExoLaunch, German Orbital Systems GmbH, le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) et SPiN (Space Products and iNnovation GmbH).
Soutenue par l'Agence spatiale européenne (ESA) dans le cadre du programme ScaleUp INVEST et financée par l'Agence spatiale luxembourgeoise (LSA), SPiN-2 est un exemple de l'accélération de la commercialisation dans l'industrie spatiale.




